Alors que le dossier des prisonniers est au point mort et qu'une audience en vue de demander un aménagement de peine sous un régime de semi-liberté à Borgo, pour Alain Ferrandi, est prévue le 20 janvier devant le tribunal d’application des peines antiterroriste de Paris, une quinzaine de parlementaires se mobilise. Ces derniers devraient aller plaider la cause des trois hommes toujours en attente d'être rapprochés en Corse, au cœur même de leur lieu de détention.
Avec, jeudi 20 janvier, une première visite à la maison centrale de Poissy dans les Yvelines, où Pierre Alessandri et Alain Ferrandi sont détenus. Puis une deuxième visite, le lendemain, vendredi 21 janvier, à la maison centrale d'Arles dans les Bouche-sdu-Rhône, où Yvan Colonna est incarcéré. Yvan Colonna est incarcéré à la maison centrale d'Arles.
La délégation sera composée de députés et sénateurs ayant signé la tribune intitulée « Corse, pour une application du droit à tous les prisonniers », parue le 17 décembre dernier dans Le Monde, demandant le rapprochement au centre pénitentiaire de Borgo des trois prisonniers condamnés pour l'assassinat du préfet Erignac.
Jean-Félix Acquaviva, Paul-André Colombani et Michel Castellani coordonnent l'opération afin de regrouper les signataires de la tribune. On devrait retrouver au sein de la délégation, des parlementaires de toutes tendances. UDI, LR, Libertés et Territoires, La France Insoumise, communistes, socialistes, sans oublier Bruno Questel pour LREM, et François Pupponi, avec d'autres, pour le MoDem.
ANNE-C. CHABANON
CORSE-MATIN - le 18 janvier 2022
Prisonniers "commando Erignac" : députés et sénateurs pourraient plaider leur rapprochement directement en prison
Dans les prochains jours, une délégation de parlementaires pourrait se rendre dans les lieux de détention des membres du commando Erignac afin de plaider pour leur rapprochement à Borgo. L'opération serait "toujours en cours d'organisation".
Dans les prochains jours, des députés et des sénateurs insulaires et continentaux pourraient se rendre dans les établissements pénitentiaires où sont détenus les trois membres du commando Erignac.
L’idée est d’aller plaider, au sein même de leurs lieux actuels de détention, le rapprochement à Borgo de Pierre Alessandri, Alain Ferrandi et Yvan Colonna,
D'après Corse-Matin, ces visites pourraient se dérouler les 20 et 21 janvier prochains. Une première délégation se rendrait d’abord ce jeudi à la maison centrale de Poissy, dans les Yvelines, là où sont détenus Pierre Alessandri et Alain Ferrandi. Une seconde visite aurait lieu le lendemain dans les Bouches-du-Rhône, à la maison centrale d’Arles, là où Yvan Colonna est incarcéré.
Selon nos informations, "l’opération est en cours d’organisation et s’inscrit dans la suite logique des décisions prises lors de la journée organisée en décembre à l’Assemblée nationale".
Pour rappel, le 9 décembre dernier, des élus insulaires et des représentants des associations de prisonniers avaient rencontré plusieurs présidents de groupes parlementaires afin de les sensibiliser sur le cas des trois détenus corses.
"Entre 8 à 10 parlementaires"
Si, pour l'instant, on ne connaît pas précisément les noms des députés et sénateurs qui pourraient former cette délégation, celle-ci pourrait être composée de "8 à 10 parlementaires". Ces derniers seraient parmi les signataires d’une tribune publiée le 17 décembre 2021 dans le journal Le Monde.
Intitulé "Corse, pour une application du droit à tous les prisonniers", le texte avait été signé par les quatre députés insulaires : Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani, Paul-André Colombani et Jean-Jacques Ferrara.
Les sénateurs Jean-Jacques Panunzi et Paulu Santu Parigi l’avaient également paraphé. Tout comme les présidents des groupes UDI, socialiste, La France Insoumise, Gauche démocrate et républicaine et Libertés et Territoires à l’Assemblée nationale. Les députés Bruno Questel (LREM) et François Pupponi (Modem et démocrates apparentés) avaient également associé leurs noms à cette tribune.
Nouvelle demande pour Alain Ferrandi
Tous trois condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac en février 1998, Alain Ferrandi, Pierre Alessandri et Yvan Colonna sont éligibles à un aménagement de peine. Néanmoins, leur statut de DPS (Détenu particulièrement surveillé) fait obstacle à leur transfèrement au centre pénitentiaire de Borgo.
Ce jeudi 20 janvier, une audience concernant une nouvelle demande d'aménagement de peine pour Alain Ferrandi se déroulera au tribunal de Paris. En raison des restrictions dues au Covid, le détenu insulaire y assistera par visioconférence depuis la maison centrale de Poissy. Son avocate, Me Françoise Davideau, le représentera physiquement devant le tribunal.