ARLES Un homme incarcéré à la maison centrale a échappé, hier matin, à la vigilance des agents pénitentiaires qui l’accompagnaient au bureau de vote.
Après avoir voté, le détenu se fait la malle. Incarcéré à la maison centrale a échappé à la vigilance des agents pénitentiaires qui l’accompagnaient au bureau de vote. @laprovence pic.twitter.com/hiydwz95c9
— framafad paca corse (@WaechterJp) June 12, 2024
• Cyrielle GRANIER
Il a voté, il a émargé, il est ressorti tranquillement et apparemment, c’est une fois dehors qu’il s’est mis à courir." Les assesseurs du bureau de vote arlésien nº27, situé au complexe sportif Véronique-Angelin dans le quartier du Trébon, n’auraient jamais su qu’ils venaient d’avoir affaire à un prisonnier, si ce dernier n’avait pas profité de cette sortie pour s’évader, prenant de court les agents pénitentiaires qui l’accompagnaient. "Il était en effet en compagnie de deux personnes, mais ils étaient en civil alors on n’a rien remarqué. C’est un peu plus tard qu’on nous a dit qu’il était détenu et qu’il venait de s’échapper." Hier matin, peu avant 10 heures, après avoir glissé son bulletin dans l’urne et au moment de regagner la voiture banalisée qui devait le reconduire à la maison centrale d’Arles, ce quadragénaire a donc pris la fuite en courant, et disparu dans la nature.
"Pas le profil d’une personne qui aurait pu chercher à s’évader"
Condamné à une peine de 8 ans de prison pour proxénétisme aggravé et à une peine de 3 ans de prison pour des infractions liées aux stupéfiants, le détenu bénéficiait toujours de l’exercice de ses droits civiques, ne posait aucun problème et n’avait "pas le profil d’une personne qui aurait pu chercher à s’évader", explique une source policière. "Rien ne laissait présager une telle évasion alors qu’il approchait de la fin de sa peine", confirme le syndicat FO Justice de la maison centrale d’Arles, qui parle aussi d’un détenu "reconnu pour son comportement calme". Le syndicat a par ailleurs demandé "la mise en place d’un soutien psychologique et d’un accompagnement pour les agents ayant subi cette évasion" et leur a exprimé son "soutien total".
Dans le cadre de sa libération prochaine - il pouvait en effet la demander pour l’année 2026 -et afin d’anticiper sa réinsertion dans la société, l’homme faisait l’objet de permissions de sorties occasionnelles. Hier, au moment de son évasion, il bénéficiait ainsi d’une "permission de sortie accompagnée", encadrée par un conseiller d’insertion et de probation, ainsi que par un membre du personnel de surveillance.
Une enquête de flagrance a été ouverte par le parquet de Tarascon et la fiche de diffusion de cet homme a été transmise aux forces de l’ordre.
Le syndicat FO demande "la mise en place d’un soutien psychologique et d’un accompagnement pour les agents ayant subi cette évasion" et leur exprime "son soutien total ».
La Provence - le 10 juin 2024