La vidéo, surréaliste fait polémique et suscite la colère du syndicat Ufap Unsa Justice. Diffusée sur les réseaux sociaux, on voit une quinzaine de détenus arroser un anniversaire.
Prison de Béziers : la vidéo surréaliste de détenus fêtant un anniversaire dans la cour
— framafad paca corse (@WaechterJp) July 26, 2024
La vidéo fait polémique et suscite la colère du syndicat Ufap Unsa Justice. Diffusée sur les réseaux sociaux, on voit une quinzaine de détenus arroser un anniversaire. https://t.co/OR7VefHCbn
Par Jean-Marc Aubert
Une vidéo surréaliste diffusée sur les réseaux sociaux suscite une vive polémique depuis ce dimanche 21 juillet 2024 dans la grande famille des gardiens de prison et la colère du syndicat Ufap Unsa Justice du centre pénitentiaire de Béziers. D’une durée de 20 secondes, elle montre une quinzaine de détenus en train de fêter l’anniversaire de l’un d’eux dans un coin de la cour de promenade. Et elle n’a pas fin de faire couler de l’encre.
« Un moment festif arrosé avec de l’alcool qui coule à flots et en consommant des gâteaux, dans une ambiance surréaliste, avec des rires et des accolades. Sur le coup, on croit tomber sur un film ou un documentaire », témoigne David Parmentier, le secrétaire local du syndicat.
« GolemsKlub », tel est le titre de ce document en ligne, où on aperçoit certains jeunes détenus torses nus, festoyant bruyamment sur des paroles et de la musique rap. David Parmentier s’interroge, ce mercredi 24 juillet 2024 : « Face à ces dérives inadmissibles, il est grand temps que l’établissement redevienne une prison et non le Club Med ». D’autant plus que le tournage de ce clip intervient alors que se pose le problème récurrent de surpopulation, couplé à un manque important d’effectifs pour assurer toutes les missions, comme au centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone : « une triste vérité », selon le délégué d’Ufap Unsa Justice de Béziers.
Dès qu’elle en a été informée, la direction de la prison du Gasquinoy a pris des mesures en organisant dès le lendemain la fouille des cellules de la quinzaine de prisonniers identifiés sur les images avec , selon nos informations la saisie de cannabis, de téléphones portables et de consoles de jeux. Y a t-il eu des sanctions disciplinaires depuis les faits ? Mystère.
David Parmentier déplore l’absence d’équipements pour éviter les livraisons par drones, « quasiment tous les jours et toutes les nuits » et ces objets retrouvés dans les cellules proviennent de ces engins volants actionnés par des complices à l »extérieur. Le secrétaire local du syndicat demande l’installation rapide de ce dispositif, assez dissuasif et efficace dans d’autres prisons.
Ces derniers mois, des individus ont été appréhendés en flagrant délit à proximité de l’enceinte pénitentiaire du Gasquinoy en possession de drones, confisqués par la justice, avec de sévères condamnations à la clé. Mais ces trafics continuent en dépit de patrouilles régulières diurnes et nocturnes.
810 places, mais…
Le centre pénitentiaire de Béziers, d’une capacité de 810 places, a été mis en service en novembre 2009 avec la fermeture concomitante de la vieille maison d’arrêt, datant de 1869. L’établissement du Gasquinoy, situé sur la route de Saint-Pons-de-Thomières, sur un plateau qui fait face à la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers, compte quasiment mille prisonniers.