Quatre surveillants pénitentiaires sont poursuivis en raison de leur implication dans une série de trafics. Téléphones, stupéfiants... Ils sont présentés ce jeudi à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen. Les quatre hommes ont été placés en détention provisoire.
Soupçonnés de trafics, six surveillants de la prison de Réau placés en garde à vue. Ils sont poursuivis en raison de leur implication dans une série de trafics. Téléphones, stupéfiants... https://t.co/JeJOQ0OlI9
— framafad paca corse (@WaechterJp) March 16, 2024
Placés mardi en garde à vue, six surveillants de la prison de Réau (Seine-et-Marne) sont présentés ce jeudi à un juge d'instruction. Ces employés sont mis en cause pour leur participation à divers trafics, notamment de stupéfiants, a annoncé le procureur de Melun.
Ils sont accusés d'avoir "participé à l'introduction en détention d'objets ou substances interdites", que ce soient "des téléphones portables, des bouteilles d'alcool ou des produits stupéfiants" dans le centre pénitentiaire sud francilien, a détaillé via un communiqué Jean-Michel Bourlès. Les trafics auraient débuté en octobre 2022, apprend-on de source judiciaire.
Un placement en détention provisoire
En marge de la garde à vue des quatre hommes, une information judiciaire a été ouverte jeudi pour trafic de stupéfiants, remise illicite d'objets en détention, blanchiment et corruption et association de malfaiteurs. Les mis en cause seront présentés dans la journée à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen, selon le procureur. Le parquet a requis par ailleurs le placement en détention provisoire des surveillants pénitentiaires.
Confiée au commissariat de Melun-Val de Seine, l'enquête avait été initiée après un signalement effectué par les services pénitentiaires. "La population carcérale est très demandeuse ou incitative, et donc il y a une préoccupation sur le rapport à l'argent et sur la relation entre les personnels et les détenus", glissait il y a peu à l'Agence France-Presse un responsable pénitentiaire, sous couvert de l’anonymat.