La nouvelle cheffe d’établissement du centre pénitentiaire de Perpignan, Séverine Godefroid, a été officiellement installée dans ses fonctions hier.
• Arnaud Andreu
Perpignan : les défis qui attendent la nouvelle directrice
— framafad paca corse (@WaechterJp) September 7, 2024
La nouvelle cheffe d’établissement du centre pénitentiaire de Perpignan, Séverine Godefroid, a été officiellement installée dans ses fonctions hier. @lindependant - le 6 septembre 2024 pic.twitter.com/HMf6vFAF7u
Salut au drapeau et aux troupes, clairon, Marseillaise… La cérémonie, à laquelle ont notamment participé le préfet, Thierry Bonnier, et le directeur interrégional des services pénitentiaires de Toulouse, Stéphane Gély, était réglée comme du papier à musique. Ce jeudi 5septembre 2024, de nombreux élus et représentants des autorités locales étaient réunis devant la prison de Perpignan pour assister à l’installation de la nouvelle directrice de l’établissement, Séverine Godefroid.
Surpopulation carcérale: «Un enjeu majeur»
Première femme à dirigerle centre pénitentiaire nord-catalan, Séverine Godefroid a commencé sa carrière en 2005. Elle a notamment occupé des responsabilités à la maison d’arrêt de Fresnes, à la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré, ou encore au centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan.
Plusieurs défis attendent la nouvelle cheffe d’établissement. Avec, en premier lieu, celui de lasurpopulation carcérale. D’une capacité de 537 places, la prison de Perpignan recense actuellementselon les syndicatsde surveillants pénitentiaires quelque 760 détenus. «Nous avons notamment des taux de surpopulation de260% à la maison d’arrêt pour hommes et de 230% à la maison d’arrêt pour femmes», souligne Pierre Grousset, de l’Ufap-Unsa.
Séverine Godefroid est bien consciente du problème: «La surpopulation carcérale est un enjeu majeur. Elle est non seulement difficilepour les détenus, mais aussi pour les personnels qui ont l’impression de ne pas pouvoir accomplir leurs missions. Je n’arrive pas avec la solution miracle, mais je vais travailler avec les autorités judiciaires pour essayer d’améliorer le quotidien en détention.»
Des renforts annoncés pour le printemps
Les syndicats de l’établissement pointent aussi du doigt un manque de personnels, qu’ils estiment à 35 surveillants. Stéphane Gély confirme ce chiffre et dit travailler à résoudre la problématique. «Nous avons du mal à recruter, comme dans toute la fonction publique régalienne, concède-t-il. Cependant, nous avons des personnels du reste de la France qui demandent à être mutés ici et on m’a offert un certain nombre de postes pour prioriser les vacances dans la région. J’ai bon espoir de pouvoir combler ou partie des postes vacants sur Perpignan. De nouvelles arrivées devraient avoir lieu au printemps prochain.»
L’Indépendant - le 6 septembre 2024