FRAMAFAD PACA & CORSE

Fédération Régionale des Associations de Familles et Amis de Détenus PACA CORSE

Dans le piège de «Borgo», polar carcéral magistral

Critiques du film BORGO du réalisateur Stéphane Demoustier (Sud-Ouest / La Marseillaise - Corse-Matin)

Une gardienne de prison, jouée par Hafsia Herzi, se trouve happée par un engrenage fatal vzers la criminalité. Brillant, haletant, impalpable : un des chocs de ce mois d’avril dans les salles obscures.

Voici tous les articles recueillis dans cette revue de presse sur le site de la FRAMAFAD PACA CORSE en rapport avec le film de Stéphane DEMOUSTIER, BORGO

« J’ai vu l’humanité de la prison »

Dans le piège de «Borgo», polar carcéral magistral

Borgo (2)

Borgo (3)



• Julien Rousset,

«Ici, on n’oublie personne et personne ne nous oublie.» «Ce sont des amis, tu peux leur faire confiance.» Ou encore : «La Corse, tu sais, c’est petit.». Ces phrases que Melissa (Hafsia Herzi), 32ans, entend ici ou là, à mesure qu’elle s’installe dans sa nouvelle vie près de Bastia, ne disent rien de bon.

Elles sont prononcées dans un sourire chargé de menaces, instillent un malaise diffus qui petit à petit cannibalise son quotidien. N’allez pas croire que le réalisateur, Stéphane Demoustier, sombre dans les clichés. Sa description de la vie sur l’île, dans «Borgo», est subtile, ambivalente. Il choisit toujours, psychologiquement, le clair obscur, alors que la lumière, elle, est de bout en bout éclatante, aveuglante, finalement oppressante.


Pour Mélissa, gardienne de prison très respectée par ses collègues, c’était un nouveau départ, ce poste au centre pénitentiaire de Borgo. Une aventure. Elle arrive de métropole avec son mari et leurs deux enfants, ils ont trouvé un appartement dans une HLM, se réjouissent de tant de beauté à portée de regard. Le soleil, la mer vive…

Jusqu’où peut-elle glisser vers le crime, elle, l’exemplaire fonctionnaire de justice?

Mais leur intégration est difficile. Des voisins, petites frappes, veulent imposer leur loi, préserver leur petit racket. L’intègre Mélissa refuse cet arbitraire. Ils se montrent de plus en plus hostiles. Heureusement, en prison, il y a Saveriu (Louis Memmi), détenu d’une vingtaine d’années aussi magnétique qu’influent. Un parrain en devenir, beau comme un jeune premier.

Il propose à la «matonne» de mobiliser son réseau pour la protéger. Elle accepte son appui, pour le bien de ses enfants, et parce qu’elle et son mari, chômeur, ont peu d’argent, et peu de soutiens. Ils sont seuls. Elle est forte dans ses principes, mais socialement vulnérable.

Une fois libéré, Saveriu la recontacte. Il a un service à lui demander…. L’engrenage se met en place. Terrifiant car il paraît sans issue. Melissa peut-elle ne pas basculer? Mais comment? La sécurité de sa famille est en jeu. Jusqu’où peut-elle glisser vers le crime, elle, l’exemplaire fonctionnaire de justice?

Quel film! Un thriller intense. On est suspendu au sort de Melissa et des siens. On doute de tous les personnages. Veulent-ils aider, veulent-ils nuire? La construction, brillante, met en miroir deux récits, le piège se refermant sur l’héroïne et un mystérieux double meurtre; les deux trames finissent par s’articuler magistralement.

Dans sa mise en scène, Stéphane Demoustier, dont c’est le quatrième long métrage, alterne entre la vivacité, le nerf de la caméra à l’épaule, et des plans-séquences où la tension culmine. Sobre, renfrognée, souvent mutique, Hafsia Herzi, actrice par ailleurs réalisatrice, excelle à incarner à la fois la force et la fragilité. Son regard fatigué est inoubliable.

Sud-Ouest - le 14 avril 2024

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Une surveillante dans le péril geôle


Après La Fille au bracelet, en 2019, Stéphane Demoustier donne dans Borgo le premier rôle à une surveillante pénitentiaire, embourbée dans ses liens avec les détenus.


Borgo, c'est une ville de Haute-Corse. et un centre pénitentiaire qui porte son nom. où selon un contrôleur général, la détention a « un caractère humain ». C’est là que Melissa (Hafsla Herzi) est nommée en tant que matonne. Avec elle, nous découvrons l'Unité 2 où sont regroupés les détenus corses. Cellules ouvertes dont certaines ont vue sur mer, centre sportifs et de Ioisirs. Pas le Club Med mais bien loin de la prison de Fleury-Mérogis où elle travaillait. Les prisonniers peuvent se procurer tout ce qu'ils veulent, sauf les armes. Ils sont bien sûr affiliés à des clans mais sont protégés le temps de leur peine, par un accord de paix tacite. En contact permanent avec leurs réseaux, ils savent tout ce qui se passe dehors. A Borgo, dit-on, « ce sont les prisonniers qui surveillent les gardiens ».


Melissa, 32 ans, y prend ses marques, retrouve Saveniu (Louis Memmi), un jeune détenu qu'elle a rencontré sur le continent. Ferme. expérimentée, la langue bien pendue, elle s'impose et sait gagner le respect des prisonniers qui la surnomment Ibiza en référence à la chanson de Julien Clerc.


A l’extérieur, l'intégration est plus difficile. Dans la cité où elle réside avec ses deux enfants, son mari Djibnl (Moussa Mansaly) d'origine africaine est en butte au racisme ambiant et ne trouve pas de travail. À Borgo, même si elle est une « française d'origine maghrébine » et une « étrangère », on l'aime bien la matonne Melissa. Alors, bien qu’elle n’en ait jamais parlé, on « arrange » ses problèmes « à la corse ». Puis, toute aide obligeant celui qui en bénéficie, on lui demande des services. Et la mécanique s’enclenche, compromettant la jeune femme dans la guerre mafieuse de l'Île de Beauté. 


Si cette guerre est bien présente dès le début du film, avec un règlement de compte qui fait deux victimes, deux ex-détenus abattus en plein jour à l’aéroport, s'il y a bien une enquête menée par un commissaire las (Michel Fau) qui ne poursuit l’affaire que parce que ses supérieurs insistent, Borgo n’est pas pour autant un film policier.


Île flottante 

Le réalisateur déjoue les attentes, brouille la temporalité et les genres. C'est le récit d'une intégration ratée, d'un couple qui bat de l'aile et veut prendre un nouveau départ. et surtout le portrait d'une femme appréhendée sous des angles divers qui n'épuisent ni sa complexité, ni son mystère. Surveillante aguerrie parmi les hommes, épouse et mère parfois dépassée, championne de tir, et, plus Ibiza que Métissa sur le dancing floor des paillottes. Dans ce rôle, Hafsia Herzi est impressionnante. Autour d'elle, des non-professionnels corses et des comédiens connus - entre autres Florence Loiret-Caille en directrice de prison qui veut bien prendre en compte l'exception corse jusqu’à un certain point ! Casting parfait signé Julie Alllone. 

S’inspirant librement d'un fait divers - le double assassinat de Poretta en 2017 -, Stéphane Demoustier nous livre ici un film loin des cartes postales, déjà au cœur de polémiques alors que le procès des protagonistes est imminent. 

ÊLISE PADOVANI 

Borgo, de Stéphane Demoustier En salles le 17 avril 2024

La Marseillaise, Occitanie - le 12 avril 2024

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« Je me suis attaché au scénario et au point de vue du réalisateur »


Le film événement de Stéphane Demoustier, sort demain au cinéma. Au casting de ce long-métrage inspiré par l'affaire du double assassinat de l'aéroport de Poretta, on retrouve un acteur en pleine ascension, Louis Memmi. Rencontre.


PROPOS RECUEILLIS PAR

LAURENT HERIN


Vous êtes un jeune acteur. Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

J'ai 23 ans, je suis né à Bastia et j'ai grandi à Corte, ma ville. J'y ai fait le collège et le lycée, avant de partir, à 19 ans, pour Paris.


Qu'est-ce qui a motivé cette envie de partir ?

J'avoue que je traînais un peu sans vraiment savoir quoi faire. Il fallait que ça change, que je bouge. À cette époque, j'avais déjà joué dans un court-métrage et ça m'avait bien plu.


Dans l’idée de poursuivre, un jour, je tape « école de théâtre » dans ma barre de recherche et j’appelle le premier numéro qui s'affiche. Je vais à Paris, je passe l'audition et je suis retenu. C'était L'école du Jeu, dans le XVIIIe arrondissement.


Vous débutez dans « Diquà Dai Monti » de Benoît Bouthors. Comment parvenez-vous alors à rejoindre le casting du film ?


Julia Canarelli faisait un casting sauvage dans les rues de Corte. Je traînais avec des potes, on a fini par accepter. De fil en aiguille, je me retrouve avec le premier rôle. Ensuite, j'ai tourné dans le deuxième film de Benoît, Souvenirs d’un après-midi d'été et également dans Johnny Johnny d'Angélique Muller, Lola de Sylvia Staderoli ou Un animal de Kevin Lameta.


Ce sont des courts-métrages mais peut-on surtout parler de films de territoire ?


Oui, c’est important à mes yeux. Je suis corse, j’ai grandi à Corte et je veux mettre en valeur et représenter cette culture insulaire, ce territoire où j’ai grandi.


Du court au long-métrage


Avec « Borgo », vous passez au long-métrage. Là aussi, comment s'opère la transition ?


Je rencontre la directrice de casting Julie Allione sur les films de Benoît. C’est elle qui m'appelle un jour en me disant : « On cherche des figurants ou des silhouettes pour un film qui se passe en prison. »

Finalement, je fais un essai. Puis deux, puis trois. Je rencontre le réalisateur Stéphane Demoustier et je donne la réplique à Hafsia Herzi. Je fais mon taf quoi ! C'était plutôt bon signe qu'ils me rappellent à chaque fois.


Et vous décrochez le rôle de Saveriu…


Oui, après ces différents essais, on est allé boire un café avec Stéphane. Le rôle de Saveriu devait revenir à un acteur plus âgé mais il a décidé de le réécrire afin de l'adapter à mon profil.

« Même si on doit

faire très attention

parce qu’il y a des

hommes et des

femmes derrière ce

drame, ça reste du

cinéma. Le fait divers

n’est qu’un appui

fictionnel »


« Borgo » est un projet sensible, cela ne vous a-t-il pas fait hésiter ?


Clairement, je connaissais le fait divers à l’origine du projet. Mais je me suis attaché à ce que proposait le scénario et surtout au point de vue que Stéphane défendait. J'ai tout de suite compris qu’il ne serait pas lourd, qu’il éviterait les habituels clichés sur la Corse. Il n’a pas forcé sur le sujet et n'a rien révélé de compromettant. En voyant le film, on n’en apprend pas plus sur cette histoire qu’en lisant Corse-Matin, Même si on doit faire très attention parce qu’il y a des hommes et des femmes derrière ce drame, ça reste du cinéma. Le fait-divers n’est qu’un appui fictionnel.


Vous connaissiez Stéphane Demoustier ?

J'avais vu son précédent film, La fille au bracelet. Sa méthode de travail est basée sur la confiance. On pouvait discuter, rigoler et imaginer des choses tout en étant très appliqué dans le travail. On n'avait pas toujours besoin de mots, on se comprenait. Je l’apprécie beaucoup.


Et l'actrice Hafsia Herzi ?


On a fait pas mal de lectures et de répétitions en amont. Une fois sur le plateau, à Compiègne (dans la prison qui a servi de décor, ndlr), on échangeait beaucoup avant les scènes à enjeux. On a vite appris à se connaître et à s'apprécier. De comédien à comédien, là aussi, tout ne passe pas par les mots, c'est au-delà de ça.


Vous jouez dans le nouveau film des frères Boukherma. Pouvez-vous nous en dire deux mots ?


On a tourné tout l'été dernier, dans la région Grand

Est. Ça a été une expérience incroyable pendant laquelle j'ai rencontré des gens de ouf. Des jeunes

acteurs et, pour une fois, pas des Corses avec qui j'ai l'habitude de travailler. C'est l'adaptation du prix Goncourt Leurs enfants après eux de Nicolas

Mathieu, encore un super sujet à défendre.


Vous suivez ce qui se fait sur l’île ?


Bien sûr, avec tous ces films qui arrivent. Celui que j'attends avec la plus grande impatience est À

son image de Thierry de Peretti. J'ai tous mes potes dedans. Je sens un vrai élan en ce moment avec plein de jeunes comédiens insulaires qui émergent. J'ai choisi cette voie, je ne le regrette pas et je les pousse à y croire.


Pas un documentaire mais un film proche de la réalité


Borgo raconte l'histoire de Mélissa, 32 ans, surveillante pénitentiaire expérimentée, qui s'installe en Corse avec ses deux jeunes enfants et son mari. À l’occasion de ce nouveau départ, elle intègre un centre pénitentiaire pas tout à fait comme les autres, dans lequel on dit que ce sont les prisonniers qui surveillent les gardiens. 

L'intégration de Mélissa est facilitée par Saveriu, un jeune détenu qui semble influent et la place sous sa protection.


Entre la Corse et le Continent


Le tournage de Borgo, quatrième film du réalisateur Stéphane Demoustier, s’est déroulé entre la Corse et le Continent, au début de l'année 2022. L'équipe est passée par Grenoble pour la scène de l'aéroport, à Compiègne dans une prison désaffectée et enfin sur l’île, entre Ajaccio et Sagone. Le réalisateur a fait appel à Julie Allione pour organiser un grand casting sauvage afin de trouver les acteurs qui allaient interpréter les détenus. Les professionnels Henri-Noël Tabary et Cédric Appietto ont ainsi accompagné Louis Memmi pour son premier rôle dans un long-métrage, mais aussi de nombreux figurants ou silhouettes : Anthony Morganti, Thomas Muziotti, Jean-Étienne Frisoni, Patrick Battistelli, Paul-Philippe Casanova, François-Joseph Culioli ou encore Louis Starace ont ainsi participé à l'aventure. Une volonté du réalisateur de coller à une certaine vérité, notamment l’accent corse : « Le film n'est pas un documentaire mais je voulais

que ce soit proche de la réalité. Où que vous tourniez, il y a une réalité qui n’appartient qu'à certains lieux. »


Samedi, Borgo a remporté le Prix du jury au festival

Reims polar.


232 copies seront projetées, à partir de demain, à travers le pays, dont trois en Corse.


L.H.

Corse-Matin - le 16 avril 2024


Avant même sa sortie, « Borgo » fait polémique


Des avocats dénoncent la temporalité de cette œuvre, tirée du parcours de la surveillante de prison, alors que le procès du double assassinat de l’aéroport de Bastia-Poretta doit se tenir du 6 mai au 6 juillet prochain. Celle-ci est accusée d'avoir désigné les deux victimes aux assassins. Le réalisateur se défend.


Le film Borgo a fait polémique dès l'annonce du synopsis. Et sa sortie, prévue demain, devrait entraîner des réactions dans l’île.


Ce long-métrage s'inspire du double assassinat de l'aéroport de Bastia-Poretta, à travers l'histoire de Cathy Sénéchal, cette surveillante de la prison de Borgo, fascinée par l’univers du banditisme selon l'accusation, et aujourd’hui accusée d'avoir contribué, par un baiser, à désigner les deux victimes.


Le 5 décembre 2017 en fin de matinée, Antoine Quilichini, 49 ans, et Jean-Luc Codaccioni, 54 ans, avaient été pris pour cible, devant l'aéroport de  Bastia-Poretta, par un commando lourdement armé et bien renseigné. Celui-ci savait visiblement que Jean-Luc Codaccioni, incarcéré au centre pénitentiaire de Borgo, avait bénéficié d’une permission pour se rendre sur le Continent et était, ce jour-là, de retour en Corse.


Il savait aussi, sans aucun doute, que la voiture que conduisait Antoine Quilichini était blindée et qu’il lui fallait donc agir avant que les deux hommes ne pénètrent dans le véhicule.


20 personnes renvoyées devant les assises


Cette affaire sera jugée à Aix-en-Provence à compter du 6 mai par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône. Ce procès très attendu est prévu pour durer jusqu'au 6 juillet.


Au total, 20 personnes sont renvoyées devant les assises. Le dossier pénal compte, parmi les principaux accusés, Christophe et Richard Guazzelli, fils de Francis Guazzelli (assassiné en 2009, présenté par la police comme un des piliers du gang de la Brise de Mer), Christophe Andreani, Ange-Marie Michelosi (dont le père également

dénommé Ange-Marie Michelosi, assassiné en 2008, était considéré par les services d'enquête comme une « figure du grand banditisme » en Corse-du-Sud), Hafid Bekouche et Joseph Menconi.


«Ils n’ont même pas attendu que le procès soit fini »


Certains avocats intervenant dans le dossier du double assassinat de Poretta déplorent que la date de sortie en salles du film soit si proche de l'audience.


«Ils n'ont même pas attendu que le procès soit fini », fustige l’un d'eux.


Pour M° Julien Pinelli, conseil de Christophe Andreani, le film interroge avant tout sur sa temporalité. « Il me semble nécessaire de préserver, autant que possible, le contenu d’un dossier pénal dans l’attente de son jugement, précisait-il dans nos colonnes. Sa diffusion par voie de presse est parfois justifiée par la liberté de l'information mais ce principe ne sapplique pas à une œuvre cinématographique, qui s'affranchit par définition de toute neutralité. Je m’interroge notamment sur l’influence que pourrait avoir ce film sur les jurés et magistrats qui auront dans un avenir proche le devoir de juger nos clients. »

«Je m’interroge notamment sur l’influence que pourrait avoir ce film sur les jurés et magistrats qui auront dans un avenir proche le devoir de juger nos clients. »

Me Julien Pinelli,

conseil de Christophe Andreani

Interrogé par nos soins, Stéphane Demoustier, le réalisateur du film, défendait sa vision des choses : « Je ne suis pas indifférent aux réactions engendrées par ce film qui peut générer des choses douloureuses. Mais c'est avant tout une fiction. Les personnages sont fictifs et je n'ai pas réalisé d'enquête. Le film est né sur la base d'articles de presse qui traitent de cette surveillante de prison. Comment une personne comme ça peut se retrouver dans une histoire de règlement de comptes alors que rien ne l'y prédestinait ? Le film est là pour poser cette question. Il n'embrasse pas le point de vue des voyous et n'est pas hagiographique envers la surveillante de prison. »


La projection en avant-première en Corse du film de Stéphane Demoustier, le 6 octobre dernier au théâtre de Bastia dans le cadre du festival Arte Mare, avait été retardée de près d’une heure par une fausse alerte à la bombe.


ANTOINE GIANNINI

agiannini@corsematin.com

Corse-Matin, le 16 avril 2024

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