Cinq suspects arrêtés après l’agression d’une surveillante

LUYNES Le 25 juillet, la fonctionnaire affectée à la prison de Luynes avait été rouée de coups par des hommes masqués alors qu’elle rentrait chez elle.

C’est le pire cauchemar des agents de l’administration pénitentiaire : être attendu chez soi par un commando venu en découdre. Mais c’est pourtant ce qu’a vécu une jeune surveillante affectée à la prison d’Aix-Luynes, le 25 juillet dernier. Ce jeudi soir, l’agent de 22 ans rentrait chez elle, vers 19 h 15, lorsque, à l’approche de son domicile, elle s’est trouvée face à trois personnes aux visages dissimulés derrière des masques chirurgicaux.

Le trio, manifestement constitué de jeunes hommes, a aussitôt fondu sur elle pour la rouer de coups. Le commando a pris la fuite après lui avoir également dérobé ses effets personnels, laissant la jeune femme au sol et en sang, blessée au visage et à la main.

Hospitalisée sous protection policière, la fonctionnaire s’est vue prescrire 10 jours d’ITT par les médecins. Le parquet d’Aix-en-Provence a aussitôt ouvert une enquête pour vol et violences en bande organisée et association de malfaiteurs, confiée à la division de la criminalité territoriale (DCT) de Marseille.

L’affaire n’a pas manqué de faire grand bruit au sein de l’administration pénitentiaire, jusqu’à sa direction interrégionale, entraînant dès le lendemain un rassemblement des personnels devant la prison de Luynes. "Cette agression préméditée et barbare a choqué l’ensemble du personnel", relevait le syndicat FO Justice Paca-Corse, dénonçant un "acte

ignoble".

Les cinq hommes étaient toujours, hier soir, interrogés par le juge d’instruction aixois en charge de l’enquête.

Parmi les suspects, deux hommes déjà incarcérés

Rapidement, l’hypothèse d’une "vengeance" après une altercation avec des détenus s’est imposée parmi les pistes à creuser. Les éléments de police technique et scientifique et les investigations de la DCT ont permis de recentrer les soupçons sur deux groupes de personnes, deux jeunes gens déjà incarcérés à Luynes, et d’autre part trois suspects en liberté, susceptibles d’avoir mené l’expédition punitive au domicile de la surveillante.

Presque un mois, jour pour jour, après l’agression de l’agent pénitentiaire, mardi, les policiers ont interpellé les cinq suspects, âgés d’une vingtaine d’années, dont les deux détenus qui ont été extraits.

Au terme de 96 h de garde à vue, au cours desquelles ils auraient contesté tout lien avec l’agression de la surveillante, les cinq hommes ont été déférés ce vendredi au tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence.

Les suspects étaient toujours, hier soir, présentés à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen et d’un probable placement en détention provisoire.

La Provence, le 31 août 2024

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