Depuis quinze ans, Monique et Bernard, qui vivent à Fay-de-Bretagne (Loire-Atlantique), accueillent des détenus pour quelques jours de permission. Une bouffée de liberté pour ces détenus, et une façon de se préparer à une sortie définitive. ….
Ils ouvrent la porte de chez eux à des détenus pour quelques jours de permission
— framafad paca corse (@WaechterJp) December 27, 2024
Une bouffée de liberté pour ces détenus, et une façon de se préparer à une sortie définitive.https://t.co/lhr80eCfkL pic.twitter.com/EJsShe1a5Q
Sa voix tremble, trahissant une pointe d’émotion. Gilles (il ne souhaite pas donner son prénom), la quarantaine, a passé huit ans en prison (à Nantes). Il est sorti en 2015. Dix ans ont passé. Il se souvient de sa cellule individuelle « de 8 ou 9 m2 », de sa libération « en octobre ou novembre ». Mais pas du jour précis, « parce que j’ai tourné la page ».
La prison est derrière lui. Il a refait sa vie ; travaille, très fier de pouvoir dire qu’il est devenu « technicien supérieur » en logistique ; est heureux. Mais n’a pas oublié. Quand il regarde dans le rétro, il voit aussi Monique et Bernard Thuillier, 79 et 75 ans aujourd’hui, elle, ancienne enseignante, lui, ex-éducateur et paysagiste. « C’est presqu’une deuxième famille ; c’est grâce à eux si j’en suis là aujourd’hui, sur le plan professionnel comme sentimental, dit-il, à...