Les syndicats alertent sur leurs conditions

 Si la structure d’accompagnement à la sortie fait l’unanimité tant sur son rôle que sur son dispositif, les syndicats du centre pénitentiaire s’inquiètent de voir leurs conditions de travail ne pas évoluer.


• C.M.

Au centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède, il n’y a pas que la Structure d’accompagnement vers la sortie (SAS), il y a aussi une maison d’arrêt et un centre de détention, au total 780 personnes y sont détenues. «Et nous avons toujours un déficit de 20 surveillants pénitenciers», déplore Sébastien Gagnier, délégué interrégional Paca Corse pour le Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS-CEA). «Avec un agent pour 70 voire 80 détenus, nos conditions de travail se dégradent, on a des collègues qui se retrouvent parfois seuls à des étages», ajoute le délégué syndical qui indique une suroccupation de 130% pour la maison d’arrêt de Toulon-La Farlède. Si l’ouverture du SAS a permis de voir 101 détenus en moins et une augmentation passagère des surveillants avant l’ouverture du lieu, le retour à la réalité a été brutal.

Pénurie d’embauches

Avec tout ça, le SPS-CEA se plaint de la «chasse aux fonctionnaires», menée par le gouvernement. «Déjà que la profession n’a pas une bonne image, on se rend compte que l’on veut faire une croix sur les fonctionnaires, si ça continue nous irons vers une privatisation de certaines tâches», ajoute Sébastien Gagnier.

C.M

La Marseillaise - le 14 novembre 2024

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