Une vaste opération de saisies de modèle de la taille d’un briquet a été réalisée mardi dans 66 prisons.
C’est quoi, ces portables indétectables ?
— framafad paca corse (@WaechterJp) May 26, 2025
Une vaste opération de saisies de modèle de la taille d’un briquet a été réalisée mardi dans 66 prisons. @le_Parisien pic.twitter.com/2peXAfqk60
• Damien Licata Caruso
Leur distributeur les vendait sans vergogne comme « indétectables aux portiques d’entrée dans les lieux de détention ». Ces minitéléphones L8Star, qui tiennent dans le creux de la main, ont été au cœur de l’opération Prison Break menée ce mardi matin (lire ci-contre).
Vendus une trentaine d’euros par une entreprise chinoise et commercialisés en ligne par la société Oportik, ces modèles embarquent une carte Nano SIM pour passer des appels et envoyer des SMS. Sans fioritures ni écran tactile, leur principale qualité, au-delà de la discrétion, est une « autonomie de 1 h 15 en appel et 5 heures pour les SMS », vantait le site mis hors ligne par les forces de l’ordre. Ils stockent jusqu’à 250 numéros dans le répertoire interne.
Des opérations de nettoyage visent régulièrement les détenus qui chroniquent leur détention sur les réseaux sociaux via un smartphone introduit illégalement. Cette chasse au « dumbphone » (appareils basiques dépourvus des fonctionnalités avancées des smartphones) s’est attaquée à une utilisation purement fonctionnelle des appareils.
Si l’opération de ce mardi a permis de bloquer la commercialisation de ces minitéléphones via le site Oportik, des modèles semblables étaient toujours en vente sur la plate-forme AliExpress, d’autres sites d’e-commerce chinois voire des marketplaces hébergées par de grandes enseignes de la distribution.
Le Parisien - le 21 mai 2025