Le Parquet national antiterroriste s’est saisi de plusieurs faits visant, depuis la mi-avril, plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France, dont les commanditaires et les mobiles restent inconnus.
Vingt-cinq personnes ont été interpellées ou extraites de leur cellule, lundi 28 avril au matin, dans l’enquête sur les actions qui ont visé plusieurs prisons ces dernières semaines. https://t.co/vYc4Pkdbc5
— framafad paca corse (@WaechterJp) April 29, 2025
Le 28 avril 2025, 25 personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête sur les attaques contre des prisons et des surveillants pénitentiaires en France. Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a coordonné ces opérations, qui ont eu lieu en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux.
Détails des interpellations :
- Nombre total d'interpellations : 25, dont 22 initiales et 3 supplémentaires.
- Extraction de détenus : Cinq personnes ont été extraites de leur cellule pour être placées en garde à vue.
- Durée de la garde à vue : Jusqu'à 96 heures.
Contexte et enquête :
- Le PNAT a recensé une quinzaine de faits entre le 13 et le 21 avril, incluant des incendies de véhicules, des tirs à l'arme à feu, et des jets de cocktails Molotov.
- Les attaques sont revendiquées par le groupe "DDPF" (Défense des droits des prisonniers français).
- Près de 200 enquêteurs ont été mobilisés, analysant 260 scellés et 10 millions d'identifiants téléphoniques.
Réactions officielles :
- Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, et le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, ont félicité les forces de l'ordre et les magistrats pour leur efficacité et leur détermination.
Vingt-cinq personnes ont été interpellées ou extraites de leur cellule, lundi 28 avril au matin, dans l’enquête sur les actions qui ont visé plusieurs prisons ces dernières semaines, a appris l’Agence France-Presse d’une source proche du dossier, confirmant une information de Paris Match.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé dans un premier temps vers 7 h 30 dans un communiqué 22 interpellations. Auxquelles se sont ajoutées « trois interpellations supplémentaires » plus tard dans la matinée, a-t-il précisé peu avant 10 heures. Elles ont été effectuées en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux, a précisé une source proche du dossier à l’AFP.
Parmi elles, cinq étaient détenues et ont été extraites de leur cellule, selon le PNAT. Les gardes à vue peuvent durer jusqu’à quatre-vingt-seize heures. Les investigations ont permis des « avancées significatives » quant à l’identification des personnes ayant pu commettre les faits et sur les « commanditaires », affirme le PNAT.
Le PNAT s’est saisi de plusieurs faits visant, depuis la mi-avril, plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France, dont les commanditaires et les mobiles restent inconnus. Le parquet a recensé une quinzaine de faits entre le 13 et le 21 avril, mais d’autres actes ont visé d’autres établissements pénitentiaires, sans que des « liens » puissent « nécessairement » être établis « à ce stade » avec cette enquête, a précisé le PNAT, qui a été néanmoins avisé par les parquets locaux.
Au cours des deux semaines d’enquête, qui ont mobilisé près de 200 enquêteurs sur l’ensemble du territoire, a précisé le PNAT, 260 scellés ont été analysés par la police scientifique, 10 millions d’identifiants téléphoniques ont été « criblés » et 90 techniques spéciales d’enquête réalisées.
Libération
Attaques de prisons : une vaste opération d’interpellations ce lundi dans toute la France. C’est un premier coup de filet dont s’est immédiatement félicité Gérald Darmanin. «Merci aux magistrats et aux forces de l’ordre d’avoir procédé tôt ce matin à l’interpellation des auteurs présumés des attaques contre les agents pénitentiaires et les prisons de notre pays», a écrit le ministre de la Justice. Une vingtaine de suspects ont été interpellés vers 6 heures en région parisienne, Lyon et Bordeaux, dans le cadre de l’enquête sur les attaques contre les prisons qui ont lieu depuis quinze jours. «Force reste à la loi et à la République dans notre lutte implacable contre le narcotrafic», a-t-il ajouté.
Des agents pénitentiaires visés
« Merci aux magistrats et aux forces de l’ordre d’avoir procédé tôt ce matin à l’interpellation des auteurs présumés des attaques contre les agents pénitentiaires et les prisons de notre pays », a publié lundi matin sur le réseau social X le ministre de la justice, Gérald Darmanin. Son collègue de l’intérieur, Bruno Retailleau, a également félicité « chaleureusement » les magistrats et enquêteurs, saluant leur « grande détermination » et leur « grand professionnalisme » ayant « permis d’obtenir des résultats dans des temps très courts ».
Le 13 avril à Agen était apparu pour la première fois le tag « DDPF » (pour « défense des prisonniers français ») près de sept voitures incendiées sur le parking de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire (Enap). S’étaient ensuivis une série d’incendies de voitures de personnels pénitentiaires un peu partout en France, des tirs de mortiers d’artifices sur des prisons, voire des tirs de kalachnikov, comme à Toulon.
Le PNAT s’est saisi de ces faits, ainsi que des tirs par arme à feu et des jets de deux cocktails Molotov ayant visé le 21 avril un lotissement à Villefontaine (Isère) où résident des agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier. Des tags « DDPF » avaient également été retrouvés. Ce tag semblait faire référence à un groupe revendiquant la « défense des droits des prisonniers français » qui avait publié vidéo et menaces contre des agents pénitentiaires sur la messagerie Telegram.