Attaques contre des prisons : une vingtaine d'interpellations ce lundi matin en France

En tout, 25 personnes ont été interpellées, lundi matin, dans le cadre de l'enquête sur les attaques qui ont visé des prisons et des surveillants pénitentiaires à travers la France.


Le 28 avril 2025, 25 personnes ont été interpellées en France dans le cadre de l'enquête sur les attaques contre des prisons et des surveillants pénitentiaires. Ces interpellations, coordonnées par la sous-direction antiterroriste, la BRI nationale, et le RAID, incluent des suspects liés au narcotrafic et des instigateurs présumés des attaques.

Détails des interpellations :

- Nombre total d'interpellations : 25, dont 22 initiales et 3 supplémentaires.

- Contexte : Les attaques sont revendiquées par le groupe "DDPF" (Défense des droits des prisonniers français).

- Lieu notable : Une interpellation à Valence, où deux voitures de surveillants avaient été incendiées.

Enquêtes et actions en cours :

- Le Pnat s'est saisi de 15 faits entre le 13 et le 21 avril, couvrant diverses attaques à travers la France.

- Des enquêtes sont ouvertes pour des chefs d'accusation graves, incluant association de malfaiteurs terroriste et tentative d'assassinat.

- Près de 200 enquêteurs sont mobilisés, et des analyses téléphoniques et scientifiques sont en cours.

Réactions officielles :

- Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a exprimé sa gratitude envers les forces de l'ordre et les magistrats, soulignant la lutte contre le narcotrafic.


Les forces de l'ordre ont interpellé 25 personnes en début de journée, lundi 28 avril, en France après les attaques contre des prisons et surveillants pénitentiaires survenues ces derniers jours, a appris franceinfo de source proche de l'enquête. En plus des 22 premières interpellations, le parquet national antiterroriste (Pnat) annonce que trois arrestations supplémentaires ont eu lieu lundi. Il s'agit d'interpellations "sur fond de narcotrafic", précise une source proche du dossier. Plusieurs personnes, soupçonnées d'être instigatrices de ces attaques, ont été extraites de prison pour être placées en garde à vue. Ces actions sont revendiquées par un groupe nommé "DDPF" (Défense des droits des prisonniers français).

Ces arrestations ont été réalisées en coordination avec la sous-direction antiterroriste, la BRI nationale, le Raid. Des opérations de perquisitions sont en cours, précise le PNAT. Parmi ces interpellations, une personne a été arrêtée par la BRI à Valence dans la Drôme, a appris "ici Drôme Ardèche" de source proche de l'enquête. À Valence, deux voitures de surveillants du centre pénitentiaire avaient brulé dans la nuit du 14 au 15 avril. 

Le Pnat assure s'être saisi de 15 faits entre le 13 et le 21 avril, qui ont eu lieu partout en France : à l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire (ENAP) d'Agen, au Centre pénitentiaire de Réau, dans les Maison d'arrêt de Nîmes, Valence, Nanterre, Villepinte, Aix-Luynes, Lyon-Corbas, dans des parkings face à des bâtiments à Marseille louant des appartements à des personnels pénitentiaires, au Centre pénitentiaire de La Farlède près de Toulon, en Seine-et-Marne concernant la porte d'accès à une résidence où vit un agent pénitentiaire, au Centre de détention de Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône où un véhicule d'un agent pénitentiaire a été incendié devant son domicile, en Isère où deux cocktails Molotov ont été lancés en direction de deux maisons où résident plusieurs agents pénitentiaires et au Centre pénitentiaire de Villefranche sur Saône.

Plusieurs enquêtes ouvertes

Des enquêtes en flagrance ont été ouvertes par le Pnat pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes", "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste commise sur personne dépositaire de l'autorité publique", "association de malfaiteurs en vue d'actes de terrorisme", "dégradation ou détérioration en bande organisée du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste" et "menaces de mort à l'encontre d'une personne exerçant une fonction publique." 

Près de 200 enquêteurs sont mobilisés dans tout le pays. Plus de 10 millions d'identifiants téléphoniques ont été criblés. La police scientifique a également analysé plus de 260 scellés. 

"Merci aux magistrats et aux forces de l’ordre", a réagi sur le réseau social X, lundi matin, le ministre de la Justice Gérald Darmanin. "Force reste à la loi et à la République dans notre lutte implacable contre le narcotrafic." 

France Infos TV infos - le 26 avril 2025

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