La prison de Tarascon, des voitures, et un immeuble d’agents pénitentiaires visés par de nouvelles attaques

Des voitures ont été brûlées devant la prison située dans les Bouches-du-Rhône et un incendie s’est déclaré dans l’immeuble d’un agent d’une prison de Seine-et-Marne.


JUSTICE - Les attaques contre les prisons se poursuivent ce mercredi 16 avril. Trois voitures ont été incendiées pendant la nuit devant le centre de détention de Tarascon (Bouches-du-Rhône) a appris l’AFP du parquet, confirmant une information révélée par BFMTV et franceinfo, qui citaient tous les deux une source policière.

Les incendies se sont déclarés dans un parking « isolé, réservé aux personnels, grillagé et à l’accès sécurisé par un digicode », a indiqué le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau, précisant qu’aucune inscription n’a été retrouvée sur les lieux. Un des véhicules appartenait à un agent de la prison en service, un autre à une entreprise intervenant au centre de détention, et le troisième, complètement détruit, n’a pas encore été identifié.


Cette attaque n’est pas la seule recensée ce mercredi matin. Un incendie s’est déclaré dans un immeuble à Villenoy en Seine-et-Marne, où habite une surveillante pénitentiaire de la prison de Meaux-Chauconin-Neufmontiers, située à quelques kilomètres. Une inscription DDPF pour le groupe « Défense des prisonniers français » a cette fois été retrouvée sur un mur. Un bidon d’essence a été retrouvé dans le hall, selon l’une de ces sources.

Le véhicule d’un surveillant de prison travaillant à la prison d’Aix-Luynes a aussi été pris pour cible, a appris l’AFP de Jessy Zagari, délégué régional du syndicat FO Pénitentiaire. Pour autant, « il n’y aurait pas eu de nuit bleue » comme la veille, a déclaré sur CNews le ministre de la Justice Gérald Darmanin.

Darmanin dénonce « une intimidation grave »

Les attaques ont commencé le dimanche 13 avril et sont allées crescendo, même si leur motivation reste encore floue selon le Parquet national antiterroriste (PNAT) qui a annoncé mardi se saisir de l’enquête. « C’est une intimidation grave, On essaie de voir si l’État va reculer », a aussi dénoncé le ministre.

« Il y a manifestement des gens qui essaient de déstabiliser l’État en intimidant », a-t-il souligné, ajoutant vouloir « prendre des mesures de fermeté ». Ces derniers jours, des établissements pénitentiaires avaient déjà été attaqués à Agen, Aix ou Nanterre. En déplacement mardi à Toulon, dont la prison a aussi été prise pour cible, Gérald Darmanin avait fustigé « une attaque terroriste », assurant « la République ne reculera pas » face aux « intimidations ».

Gérald Darmanin voit dans ces événements une riposte à sa politique de durcissement du régime carcéral des détenus les plus dangereux, en particulier des narcotrafiquants. Une source policière a évoqué sa crainte d’un effet d’imitation avec des gens qui brûleraient des véhicules sur les parkings des prisons. Quant à la cause de tous ces événements, toutes les pistes sont ouvertes y compris une manipulation venue de l’étranger, selon la même source.

Par Maxime Dhuin 

Huffpost avec AFP 16/04/2025

PLAN DU SITE - © la FRAMAFAD PACA & CORSE- 2025 - Pour nous joindre