« Mais qui attaque les prisons ? »

La presse britannique se demande qui se cache derrière le mystérieux « DDPF », auteur des attentats contre les prisons.


• AXEL GYLDÉN

La vague inédite d’attaques, de menaces et d’intimidations visant les prisons tricolores à partir du 13 avril (voitures brûlées, tirs d’armes à feu, dégradation de domiciles de surveillants…) a impressionné la presse d’outre-Manche. The Guardian pointe le timing de ces actions exécutées au moment où « le Parlement français s’apprête à accroître les pouvoirs de la police contre les dealers de drogue », notamment en « durcissant les conditions de détention des narcotrafiquants condamnés ». A l’heure où la cocaïne sud-américaine déferle sur l’Europe, le quotidien britannique note que la « narcoviolence, traditionnellement circonscrite à quelques villes, dont Marseille, se propage à des municipalités de province ».


La BBC s’interroge aussi : qui se trouve derrière ces attentats signés par le mystérieux « DDPF » (Défense des droits des prisonniers français) : un collectif de détenus ou une cellule d’extrême gauche ? Le média écarte la seconde piste. « Le groupe a posté une vidéo […] bourrée de fautes de français. Or ce genre de structure est généralement sous-tendue par des intellectuels. » L’article remarque, amusé, que, dans au moins un cas, « le sigle du mystérieux groupe était mal épelé : DDFM au lieu de DDPF. » « Cela suggère que l’attachement des “militants” à l’organisation supposée n’était pas vraiment profond… »

L’Express - le 24 avril 2O24

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