Les investigations se poursuivent dans l'enquête sur des attaques de prisons. Gérald Darmanin et Bruno Retailleau ont transmis des consignes de sécurité maximales.
L’article de @LaProvence met en lumière le rôle crucial des surveillants pénitentiaires, décrits comme les acteurs principaux de la détention, responsables de la sécurité et de la transformation des vies des détenus. La fiche de poste sur le site du ministère de la Justice présente ce métier de manière attrayante, soulignant une rémunération rehaussée et des missions diversifiées, allant de la surveillance à des rôles en matière de renseignement, de travail en milieu ouvert, de déradicalisation et d'accompagnement des condamnés pour violences conjugales.
Cependant, des événements récents, tels que des attaques de prisons par des narcotrafiquants et l'évasion d'un détenu ayant entraîné la mort de deux agents, révèlent les défis du métier. La surpopulation carcérale, avec des taux d'occupation atteignant parfois 200 %, et un absentéisme élevé parmi les agents, contribuent à une situation difficile, marquée par environ 21 000 agressions annuelles contre les surveillants. La France, troisième en Europe en termes de densité carcérale après Chypre et la Roumanie, fait face à une augmentation constante de cette densité, rendant le métier de surveillant pénitentiaire particulièrement exigeant.
Les investigations se poursuivent dans l'enquête antiterroriste sur des attaques de prisons : après une "nuit calme", le parquet ne privilégiait hier aucune piste à ce stade, mais celle du narcobanditisme reste mise en avant au sein de l'exécutif. @laprovence pic.twitter.com/ykMhsuGdbj
— framafad paca corse (@WaechterJp) April 21, 2025
Les investigations se poursuivent dans l'enquête antiterroriste sur des attaques de prisons : après une "nuit calme", le parquet ne privilégiait hier aucune piste à ce stade, mais celle du narcobanditisme reste mise en avant au sein de l'exécutif. Le procureur de la République antiterroriste a indiqué hier matin qu'il n'y avait, pour le moment, "pas de piste qui soit privilégiée" dans cette enquête sur les attaques ayant visé des prisons en France lors de trois nuits consécutives, de dimanche soir à mercredi matin. Les enquêteurs devraient avoir "les premiers résultats, dans les prochaines heures et jours qui viennent", de multiples "expertises techniques, notamment les retours d'expertise ADN", a précisé Olivier Christen sur France info. "A partir de cela, des pistes seront privilégiées mais au moment où nous nous parlons, ce serait une erreur de fermer l'une ou l'autre des voies", a insisté le procureur. Au sein de l'exécutif, des analyses sont pourtant déjà avancées. "L'intime conviction qu'un certain nombre de nos agents du ministère de l'Intérieur ont, c'est plutôt la piste du 'narcoracaille', du narcotrafic", a déclaré sur RTL le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, évoquant des "pieds nickelés".
"Patrouilles dynamiques" et "veille" sur les réseaux
Ce dernier a, avec le ministre de la Justice Gérald Darmanin, envoyé hier des consignes aux préfets, au préfet de police et au directeur de l'administration pénitentiaire, pour renforcer la sécurisation des prisons. Dans un télégramme dont l'AFP a eu connaissance, ils demandent à la police et la gendarmerie d'"organiser des patrouilles dynamiques" aux abords des établissements, et aux services de renseignement de faire une "veille renforcée des réseaux sociaux". Ils demandent aussi des travaux de sécurisation des parkings et enceintes des prisons. En outre, le garde des Sceaux a adressé une circulaire aux parquets, appelant à une "mobilisation sans faille" et une "réponse ferme et rapide". En cas de faits visant établissements ou agents pénitentiaires, il est demandé aux procureurs d'informer immédiatement le parquet antiterroriste "afin que celui-ci apprécie s'il entend se saisir des faits". Dans la plupart des actions recensées depuis dimanche, de mystérieuses inscriptions "DDPF", apparemment pour "défense des droits des prisonniers français", ont été retrouvées. Le groupe Telegram à ce nom a été fermé "à la demande de l'autorité judiciaire", a indiqué le procureur antiterroriste, selon qui ce groupe "n'existait pas il y a quelques jours" et était "totalement inconnu des différents services de renseignements". Ce "peut être des groupes plus radicalisés, politiques, des groupes plus liés avec la criminalité organisée" ou encore "une convergence d'objectifs et de personnes qui se manipulent les uns et les autres", a souligné Olivier Christen. "Tous les champs sont ouverts. »
La Provence - le 18 février 2025