L'article de l'Humanité du 11 juin 2025 présente la série "Zonz", une fiction qui explore le milieu carcéral des mineurs.
L'article de l'Humanité du 11 juin 2025 présente la série "Zonz", une fiction qui explore le milieu carcéral des mineurs. La série est disponible sur la plateforme https://t.co/3cx4JLhdG7 @lhumanitemidcp2 pic.twitter.com/w9Ji4WiDVR
— framafad paca corse (@WaechterJp) June 12, 2025
La série suit l'histoire d'Alice, interprétée par Mona Claude, une jeune fille de 17 ans incarcérée dans la prison de Dante. Alice, préoccupation par la maladie de sa mère, est déterminée à s'évader. La série, tournée dans l'ancienne maison centrale de Clairvaux, met en lumière les défis et les dynamiques uniques de la vie en prison pour mineurs, mêlant humour et réalisme social.
"Zonz" est décrite comme une série qui réussit à capturer l'essence de l'adolescence derrière les barreaux, tout en abordant des thèmes sérieux comme la réinsertion et les conditions de détention. La série est saluée pour son approche novatrice et son casting talentueux, qui inclut des acteurs comme Camille Chamoux dans le rôle de la directrice de la prison.
La série est disponible sur la plateforme France.tv/slash et a été bien reçue pour son mélange de comédie et de drame, offrant une perspective rafraîchissante sur un sujet souvent stigmatisé.
L’Humanité, le 11 juin 2025
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« Zonz », la prison à hauteur d’adolescents
Une fiction novatrice, drôle et forte, avec de jeunes talents qui crèvent l’écran et des invitées comme Fauve Hautot ou Camille Chamoux.
« Zonz », la prison à hauteur d’adolescents
— framafad paca corse (@WaechterJp) June 13, 2025
Une fiction novatrice, drôle et forte, dans le cadre, rare voire inédit, d’une prison pour mineurs. @Le_Figaro pic.twitter.com/gNHa517ugn
• Céline Fontana
Après Skam, Chair tendre ou Deter, France.tv slash poursuit, toujours avec une grande finesse, ses incursions dans l’univers des ados et des jeunes adultes. Dans le cadre, rare voire inédit, d’une prison pour mineurs. Alice (Mona Claude, vue dans OPJ), 17 ans, élève modèle, incarcérée pour une raison que l’on ignore et en total déni, est persuadée qu’elle sortira très vite. Ses armes ? Une attitude exemplaire et l’infiltration d’un petit groupe de détenus qui projettent de s’évader dans le but de les balancer. En ligne de mire ? Passer l’oral d’un concours et retrouver sa mère gravement malade…
Alice, et le spectateur à sa suite, découvre le quotidien de l’établissement pénitentiaire. Sa tension, sa violence parfois. Elle fait aussi la connaissance de ses camarades d’infortune. Gabin et sa folie douce (l’influenceur et humoriste Roman Doduik), le bel Hacine (Adem Benosmane, Ourika), la tendre Rose (Nelligan, Nudes) et la dure Reem (Hind Faiz), et d’autres encore…
L’improbable postulat de départ et la caractérisation forcée de certains personnages n’ôtent rien à la justesse de l’exploration de thèmes comme l’amour, l’amitié, la trahison ou la culpabilité. Coécrite par Quentin Pissot et Marine Maugrain-Legagneur (également réalisatrice), Zonz interroge la période de l’adolescence. « C’est un moment où l’on est grégaire, on se construit en groupe, on crée son système de valeurs, explique cette dernière. Comment cela se passe quand on est enfermé en cellule avec des gens qu’on ne connaît pas et qui ne nous veulent pas forcément du bien. À cette étape de l’existence, on connaît des émotions d’une intensité inégalée, car on vit tout pour la première fois. Ce sont des moments fondateurs. Creuser ces personnages, ces conflits, afin d’offrir un imaginaire, des pistes de réflexion, un espace de parole à la jeunesse en 2025 me semble essentiel. »
« Un montage très cut »
Zonz s’inscrit plutôt dans l’univers de la fiction carcérale à l’américaine. « Il existe un fond sociologique fort, nous nous sommes beaucoup documentés et avons travaillé avec des professionnels en ce sens, mais nous faisons un pas de côté par rapport au traitement habituel dans l’Hexagone, qui est plus naturaliste », confirme Marine Maugrain-Legagneur. Et d’évoquer les références à Prison Break ou Orange Is the New Black, « des séries pop qui cherchent des instants de vie, d’humour ».
Zonz propose une approche ludique, un rythme et une énergie folle. Un choix bienvenu au regard de la brutalité et de la froideur de cet univers, mais aussi au regard du public auquel la série est destinée. « Nous avons cherché cette fois du côté des comédies à l’anglaise, celles d’Edgar Wright (Shaun of the Dead) ou Guy Ritchie (Snatch), poursuit Marine Maugrain-Legagneur. Ça a infusé tout de suite la série, une question de dynamisme dans l’écriture, un montage très cut. C’est vraiment gourmand en plans. » L’inventivité règne en effet : inserts, accélérations, ralentis, écrans partagés, incrustations, commentaires…
Drôle, émouvante (la révélation des raisons de l’emprisonnement des jeunes gens est souvent un moment fort), pleine de suspense, la série est portée par de jeunes talents formidables qui crèvent l’écran, soutenus par des invités au diapason : Camille Chamoux en directrice de prison, Fauve Hautot et Tiphaine Daviot, en matonnes, Nicole Ferroni en psy… C. F.
Le Figaro, le 15 juin 2025