Cette sortie de détenus de la maison d’arrêt de Grasse fait polémique. Cinq détenus de la maison d’arrêt de Grasse ont bénéficié d’une permission au sein du Parc du Mercantour. Une sortie qui, pour le SPS-CEA, s’apparentait à une « sortie au camping »…
Vacances au camping ou mission de bénévolat? Cette sortie de 5 détenus de la maison d’arrêt de Grasse au sein du Parc du Mercantour fait polémique https://t.co/7Bg8rjaRjU
— framafad paca corse (@WaechterJp) June 24, 2025
• Romain Hugues
Cinq détenus de la maison d’arrêt de Grasse ont bénéficié d’une permission au sein du Parc du Mercantour. Une sortie qui, pour le SPS-CEA, s’apparentait à une « sortie au camping »...
Un tract du SPS-CEA s?insurge contre une " sortie au camping " de cinq détenus il y a quelques jours.
Vacances au camping ou mission de bénévolat? Il y a quelques jours, cinq détenus de la maison d’arrêt de Grasse ont bénéficié d’une permission de sortie exceptionnelle.
Encadrés par deux agents du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et un moniteur, ils se seraient rendus, selon le syndicat SPS-CEA (Syndicat pénitentiaire des surveillants – Corps encadrement et application), "dans un gîte" situé au cœur du Parc national du Mercantour.
Mais cette initiative n’a rien d’anodin pour le syndicat, qui dénonce "un mépris total envers ceux qui tiennent encore cette maison d’arrêt debout", dans un contexte déjà tendu marqué par la surpopulation carcérale et l’épuisement des surveillants.
"À Grasse, nous dénombrons 780 détenus pour 574 places théoriques. Nous manquons constamment d’effectifs. La situation est vraiment compliquée pour nos agents de détention, alerte le SPS-CEA.
Avant de s’insurger: "La direction ose accorder une permission de sortie dans un camping à cinq détenus! C’est une provocation irresponsable, une insulte à notre engagement, à notre fatigue, à nos sacrifices. La direction joue avec le feu, pendant que les surveillants, eux, n’ont même plus de quoi dormir entre deux services."
"Une action de bénévolat"
Dans un communiqué, le syndicat réclame "des effectifs suffisants pour assurer nos missions en sécurité", "l’arrêt immédiat de ces permissions tant que les conditions de détention et de travail ne sont pas décentes", mais aussi "le respect du travail des agents pénitentiaires, trop souvent sacrifiés sur l’autel de la communication et de la pseudo-réinsertion".
Du côté de la maison d’arrêt, cette sortie n’aurait pourtant rien d’un "séjour au camping". Si le service communication n’a, pour l’heure, pas répondu à nos sollicitations, plusieurs sources internes rapportent une autre vision de l’affaire.
Pour l’une d’elles, ce tract syndical ne serait que "du n’importe quoi" et "une histoire pour faire parler".
La sortie aurait été avant tout "une action de bénévolat, organisée à la demande du Parc du Mercantour ».